Il est touchant de voir les 22 étudiant·es de l’École de danse contemporaine de Montréal (EDCM) présenter leur spectacle de deuxième année, privé du public réjouissant qui galvanise habituellement les artistes, qu’ils ou elles soient amateurs, amatrices, débutant·es ou professionnel·les. Aucun doute, José Navas a fait un petit miracle, en les déguisant en oiseaux, affublés des masques de pandémie circonstanciels, et en les situant dans un paradis scénique qui fait oublier les contraintes.
Elles – car ce sont surtout des femmes – en conserveront-elles un souvenir inoubliable ? Certainement, pour la beauté des éclairages, des costumes et des trois pièces que le danseur, secondé par Anne Lebeau, a créées pour l’occasion.
Deux classes se partagent ainsi le programme, dans des pièces adaptées – légèrement ajustées – aux qualités du groupe. Toutes blanches baignant dans la lumière orangée, les jeunes artistes explorent le silence, la présence, l’harmonie des mouvements de groupe, les (dé)placements scéniques et les rythmes. Certaines s’emportent dans une concentration plus sentie que d’autres, mais la réussite du moment tient au naturel, sans exagération, sans gestes compliqués qui donne la chaleur d’ensemble.
On entend d’abord une belle composition de sons – Tropical Jungle Birds, Tropical Rainforest Insects, Birds & Wildlife par Alex Smith –, sur lesquels entrent et se placent les interprètes, plongé·es dans le raffinement du lieu sonore. Vient ensuite le fameux Bolero de Maurice Ravel, morceau de choix pour galvaniser l’énergie et la cadence, les tours et les mouvements de groupe composés. C’est visuellement réussi, entraînant et communicatif, sans que les mouvements soient hors de portée ni acrobatiques, et bien lié. Une harmonie domine, avec des sensations de dépense contrôlée. La troisième chorégraphie est celle du repos dans la musique, sur le fameux I’ll be Seeing You de Billie Holliday, un merveilleux moment où la voix mélancolique de la chanteuse de blues ramène ces jeunes corps artistiques à la beauté de l’instant sonore, à la fluidité minimale et au modelé de la grâce.
Soulignons le défi qu’il a fallu relever pour conserver l’esprit du spectacle, faute d’en avoir les conditions habituelles. Bravo à la détermination des danseuses et danseurs, certain·es étant venu·es de loin et resté·es malgré la pandémie pour bénéficier de la formation renommée de l’EDCM. Bravo à José Navas et à ses partenaires de création. Notons que Cru d’automne, spectacle des finissant·es dont les chorégraphies seront signées par James Viveiros, Riley Sims et Charles Brecard, suivra dans les prochains jours.
Chorégraphie : José Navas. Directions artistique : Lucie Boissinot. Éclairages : Stéphanie Ménigot. Costumes : Ève-Lyne Dallaire et Noémi Paquette. Avec les étudiant·es de deuxième année de l’EDCM (André Abat-Roy, Meihan Carrier-Brisson, Aliénor Chamoux, Chanel Cheiban, Maéva Cochin, Clémence Dinard, Nolwenn Duhaut, Mara Dupas, Anna Duverne, Aurélie-Ann Figaro, Rony Joaquin Figueroa, Débora Huynh, Nûr Khatir, Marianne Lataillade, Nils Levazeux, Carlos-Alexis Mendoza ,Marianne Murphy, Isabelle Sue Pilette, Valentine Rousseau, Jérôme Tremblay-Lanthier, Zoé Uliana et Jérôme Zerges). Une production de l’École de danse contemporaine de Montréal disponible en webdiffusion sur le site de Tangente jusqu’au mardi 15 décembre 2020.
Il est touchant de voir les 22 étudiant·es de l’École de danse contemporaine de Montréal (EDCM) présenter leur spectacle de deuxième année, privé du public réjouissant qui galvanise habituellement les artistes, qu’ils ou elles soient amateurs, amatrices, débutant·es ou professionnel·les. Aucun doute, José Navas a fait un petit miracle, en les déguisant en oiseaux, affublés des masques de pandémie circonstanciels, et en les situant dans un paradis scénique qui fait oublier les contraintes.
Elles – car ce sont surtout des femmes – en conserveront-elles un souvenir inoubliable ? Certainement, pour la beauté des éclairages, des costumes et des trois pièces que le danseur, secondé par Anne Lebeau, a créées pour l’occasion.
Deux classes se partagent ainsi le programme, dans des pièces adaptées – légèrement ajustées – aux qualités du groupe. Toutes blanches baignant dans la lumière orangée, les jeunes artistes explorent le silence, la présence, l’harmonie des mouvements de groupe, les (dé)placements scéniques et les rythmes. Certaines s’emportent dans une concentration plus sentie que d’autres, mais la réussite du moment tient au naturel, sans exagération, sans gestes compliqués qui donne la chaleur d’ensemble.
On entend d’abord une belle composition de sons – Tropical Jungle Birds, Tropical Rainforest Insects, Birds & Wildlife par Alex Smith –, sur lesquels entrent et se placent les interprètes, plongé·es dans le raffinement du lieu sonore. Vient ensuite le fameux Bolero de Maurice Ravel, morceau de choix pour galvaniser l’énergie et la cadence, les tours et les mouvements de groupe composés. C’est visuellement réussi, entraînant et communicatif, sans que les mouvements soient hors de portée ni acrobatiques, et bien lié. Une harmonie domine, avec des sensations de dépense contrôlée. La troisième chorégraphie est celle du repos dans la musique, sur le fameux I’ll be Seeing You de Billie Holliday, un merveilleux moment où la voix mélancolique de la chanteuse de blues ramène ces jeunes corps artistiques à la beauté de l’instant sonore, à la fluidité minimale et au modelé de la grâce.
Soulignons le défi qu’il a fallu relever pour conserver l’esprit du spectacle, faute d’en avoir les conditions habituelles. Bravo à la détermination des danseuses et danseurs, certain·es étant venu·es de loin et resté·es malgré la pandémie pour bénéficier de la formation renommée de l’EDCM. Bravo à José Navas et à ses partenaires de création. Notons que Cru d’automne, spectacle des finissant·es dont les chorégraphies seront signées par James Viveiros, Riley Sims et Charles Brecard, suivra dans les prochains jours.
Les Danses de la mi-chemin. Aves
Chorégraphie : José Navas. Directions artistique : Lucie Boissinot. Éclairages : Stéphanie Ménigot. Costumes : Ève-Lyne Dallaire et Noémi Paquette. Avec les étudiant·es de deuxième année de l’EDCM (André Abat-Roy, Meihan Carrier-Brisson, Aliénor Chamoux, Chanel Cheiban, Maéva Cochin, Clémence Dinard, Nolwenn Duhaut, Mara Dupas, Anna Duverne, Aurélie-Ann Figaro, Rony Joaquin Figueroa, Débora Huynh, Nûr Khatir, Marianne Lataillade, Nils Levazeux, Carlos-Alexis Mendoza ,Marianne Murphy, Isabelle Sue Pilette, Valentine Rousseau, Jérôme Tremblay-Lanthier, Zoé Uliana et Jérôme Zerges). Une production de l’École de danse contemporaine de Montréal disponible en webdiffusion sur le site de Tangente jusqu’au mardi 15 décembre 2020.